Barèges se situe dans les Hautes-Pyrénées
à 1250 m d’altitude et à l’ouest du célèbre col du Tourmalet. Le village doit
sa célébrité à ces termes qui existent depuis 1550 puis à l’essor du ski à
partir du 20eme siècle.
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Entrée de la gare du funiculaire dans la rue principale de Barèges |
Les premiers projets visant à
relier le village aux champs de ski du plateau du Lienz remontent à 1924. On songe
alors à installer un train à crémaillère comme il en existe un à Luchon pour
monter à Superbagnères.
Dix ans plus tard, en 1935, la « Société
Anonyme pour l’Aménagement et l’Extension de Barèges » (SAAEB) est créée.
Elle est chargée d’étudier la faisabilité puis la construction d’un train à
crémaillère reliant le centre du village au plateau du Lienz, soit une distance
de 747 m de long pour une dénivellation de 314 m. Afin de respecter le budget
d’investissement qui est limité, un unique train est construit. Il est issu
d’un assemblage fait de bric et de broc : Le châssis et les freins
proviennent de l’usine de Von Roll en Suisse. Le moteur provient d’une usine de
Pierrefitte-Nestalas. La cabine, d’une capacité de 35 places, est construite sur
place.
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Montagne de l'Ayré et les restes du funiculaire à gauche |
Le train est ouvert au public le
25 février 1937. De la gare de Barèges, il faut 10 minutes pour monter sur le
plateau du Lienz ou l’on trouve des champs de ski et un tremplin de saut à ski.
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Le Pène det Porri au fond à droite et les pare avalanche de la montagne Fleurie |
Après la guerre, l’installation va
bénéficier des grands travaux d’aménagement hydraulique dans le massif du
Néouvielle. EDF désirant accéder facilement et 24 heures sur 24 au refuge de la
Glère va financer la prolongation du train jusqu’au contrefort du pic de l’Ayré
et la construction d’un téléphérique privé
jusqu’au refuge de la Glère. Les travaux débutent en 1947. La gare de Lienz est
détruite en partie pour pouvoir prolonger l’unique voie ferrée jusqu’à une
petite arête située en dessous du sommet de l’Ayré. Elle n’accueille qu’un seul
train à la fois puisque la voie d’évitement est construite un peu plus haut.
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La station d'arrivée du funiculaire |
La station d’arrivée est donc
implantée sur une petite arête à 2000 m d’altitude. Des bâtiments immenses sont
construits : 890 m2 sur 4 niveaux. Ils renferment le quai d’arrivée,
la salle des machines, la station de départ du téléphérique de EDF, sa salle
des machines, la plateforme de transbordement entre les deux moyens de
locomotion, quelques chambres ainsi qu’un bar restaurant panoramique avec une
terrasse.
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Cirque de la Glère |
Le nouveau train construit par la
société Bell voit sa capacité monter à 60 places pour un débit de 160 personnes
par heures. La longueur du parcourt atteint désormais 1847 m pour une
dénivellation totale de 773 m. Le parcourt est effectué en 25 minutes environ avec
un arrêt à la station intermédiaire du Lienz. Le nouveau tronçon est inauguré
en 1949 avec une ouverture aux skieurs l’hiver pour accéder aux pistes de
l’Ayré.
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Vue vers l'observatoire du pic de Midi |
De nouvelles bennes, toujours
construites par la société Bell, sont mises en service en 1977. Elles portent
le débit à 300 personnes par heure. Ainsi modernisé, le funiculaire va
fonctionner jusqu’à l’été 2000.
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Col et Pic de l'Ayré |
A cette date, des travaux de
modernisation, notamment des mises aux normes de sécurité deviennent
nécessaires et exigent des moyens financiers que la régie municipale de Barèges
n’a plus, préférant se concentrer sur la modernisation des remontées de la
station de ski. L’exploitation du funiculaire s’arrête.
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Pylône soutenant les rails du funiculaire |
La remise
à niveau du funiculaire fut envisagée dans le cadre de la rénovation du pic du
Midi de Bigorre en 2000. Le projet consistait à créer dans la gare d’arrivée du
funiculaire un site complémentaire dédié à l’observation spatiale pour les
amateurs. Les dérives budgétaires engendrées par la rénovation du pic du midi eurent
raison de ce projet estimé à l’époque à 7 millions d’Euros.
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La ligne au-dessus du Lienz |
Plus récemment, dans les années
2010, c’est constitué l’association Funitoy
(https://www.funitoy.fr/) avec également
un projet de réouverture du funiculaire. Le projet semble lui aussi au point
mort.
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Détail des câbles tractifs |
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La station d'arrivée à Barèges |
dommage pour baréges et le tourisme dans une région si belle!!
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