mercredi 4 septembre 2019

Funiculaire de l'Ayre



Barèges se situe dans les Hautes-Pyrénées à 1250 m d’altitude et à l’ouest du célèbre col du Tourmalet. Le village doit sa célébrité à ces termes qui existent depuis 1550 puis à l’essor du ski à partir du 20eme siècle.
Entrée de la gare du funiculaire dans la rue principale de Barèges

Les premiers projets visant à relier le village aux champs de ski du plateau du Lienz remontent à 1924. On songe alors à installer un train à crémaillère comme il en existe un à Luchon pour monter à Superbagnères.
Dix ans plus tard, en 1935, la « Société Anonyme pour l’Aménagement et l’Extension de Barèges » (SAAEB) est créée. Elle est chargée d’étudier la faisabilité puis la construction d’un train à crémaillère reliant le centre du village au plateau du Lienz, soit une distance de 747 m de long pour une dénivellation de 314 m. Afin de respecter le budget d’investissement qui est limité, un unique train est construit. Il est issu d’un assemblage fait de bric et de broc : Le châssis et les freins proviennent de l’usine de Von Roll en Suisse. Le moteur provient d’une usine de Pierrefitte-Nestalas. La cabine, d’une capacité de 35 places, est construite sur place.
Montagne de l'Ayré et les restes du funiculaire à gauche

Le train est ouvert au public le 25 février 1937. De la gare de Barèges, il faut 10 minutes pour monter sur le plateau du Lienz ou l’on trouve des champs de ski et un tremplin de saut à ski.

Le Pène det Porri au fond à droite et les pare avalanche de la montagne Fleurie

Après la guerre, l’installation va bénéficier des grands travaux d’aménagement hydraulique dans le massif du Néouvielle. EDF désirant accéder facilement et 24 heures sur 24 au refuge de la Glère va financer la prolongation du train jusqu’au contrefort du pic de l’Ayré  et la construction d’un téléphérique privé jusqu’au refuge de la Glère. Les travaux débutent en 1947. La gare de Lienz est détruite en partie pour pouvoir prolonger l’unique voie ferrée jusqu’à une petite arête située en dessous du sommet de l’Ayré. Elle n’accueille qu’un seul train à la fois puisque la voie d’évitement est construite un peu plus haut.

La station d'arrivée du funiculaire

La station d’arrivée est donc implantée sur une petite arête à 2000 m d’altitude. Des bâtiments immenses sont construits : 890 m2 sur 4 niveaux. Ils renferment le quai d’arrivée, la salle des machines, la station de départ du téléphérique de EDF, sa salle des machines, la plateforme de transbordement entre les deux moyens de locomotion, quelques chambres ainsi qu’un bar restaurant panoramique avec une terrasse.

Cirque de la Glère

Le nouveau train construit par la société Bell voit sa capacité monter à 60 places pour un débit de 160 personnes par heures. La longueur du parcourt atteint désormais 1847 m pour une dénivellation totale de 773 m. Le parcourt est effectué en 25 minutes environ avec un arrêt à la station intermédiaire du Lienz. Le nouveau tronçon est inauguré en 1949 avec une ouverture aux skieurs l’hiver pour accéder aux pistes de l’Ayré.

Vue vers l'observatoire du pic de Midi

De nouvelles bennes, toujours construites par la société Bell, sont mises en service en 1977. Elles portent le débit à 300 personnes par heure. Ainsi modernisé, le funiculaire va fonctionner jusqu’à l’été 2000.

Col et Pic de l'Ayré
A cette date, des travaux de modernisation, notamment des mises aux normes de sécurité deviennent nécessaires et exigent des moyens financiers que la régie municipale de Barèges n’a plus, préférant se concentrer sur la modernisation des remontées de la station de ski. L’exploitation du funiculaire s’arrête.
Pylône soutenant les rails du funiculaire

La remise à niveau du funiculaire fut envisagée dans le cadre de la rénovation du pic du Midi de Bigorre en 2000. Le projet consistait à créer dans la gare d’arrivée du funiculaire un site complémentaire dédié à l’observation spatiale pour les amateurs. Les dérives budgétaires engendrées par la rénovation du pic du midi eurent raison de ce projet estimé à l’époque à 7 millions d’Euros.

La ligne au-dessus du Lienz
Plus récemment, dans les années 2010, c’est constitué l’association Funitoy (https://www.funitoy.fr/) avec également un projet de réouverture du funiculaire. Le projet semble lui aussi au point mort.
Détail des câbles tractifs

La station d'arrivée à Barèges



1 commentaire: