Chateau d'Opoul

Le château d’Opoul se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales. Il est situé sur un plateau calcaire à 400 m d’altitude et domine le village d’Opoul-Pérrillos ainsi que l’étang de Leucate un peu plus loin, vers le sud-est.

Ruines du château d'Opoul en venant du village d'Opoul-Pérrilos

Si les Wisigoths qui conquirent la région entre 512 et 739 auraient construits une fortification à cet endroit, la première de mention son existence date du 12^eme siècle. Plus tard, au 13^eme siècle, la région actuelle du Roussillon passe sous le contrôle des rois d’Aragon tandis que le Fenouillèdes reste français. Cette frontière va être officialisée par le traité de Corbeil signé en 1258 par le roi de France Louis IX et Jacques 1^er d’Aragon.

Dans le but de protéger la frontière, le Roussillon et ses habitants, Jacques 1^er d’Aragon va faire construire une série de tours de guet et de fortifications dont le château d’Opoul qu’il fait reconstruire ou moderniser en 1246. A côté de cette construction relativement petite, il fait également construire un village entouré d’une enceinte qui est nommé Salveterra. De nombreux privilèges sont donnés aux habitants qui décident de s’y installer.
 

Latrines

Le site est assiégé et capitule une première fois en 1598. Au cours du 17^emesiècle le village commence à être abandonné, principalement par manque d’eau. Les habitants s’installent dans l’actuel village d’Opoul-Pérrillos

Dans l'ancien château

En 1639, pendant la guerre de 30 ans les français envahissent à nouveau le Roussillon. Ils assiègent et prennent le château. Fort de leur succès, la frontière recule vers le sud, dans sa situation actuelle. Le château perd alors de son intérêt stratégique. Richelieu le fera démanteler en 1642.

Ancienne tour tournée vers le canigou

Du château lui-même il ne reste que quelques vestiges. On distingue encore l’enceinte protégée par un fossé, une tour, une salle voûtée, un mâchicoulis ainsi qu'une portion de chemin de ronde avec merlons et meurtrières. Deux citernes y sont également présentes.

Vue nord du château d'Opoul (a gauche) sur son plateau calcaire