jeudi 1 février 2018

Mines de fer de Sorède

Les mines de fer de Sorède sont situées dans le massif des Albères (Pyrénées-Orientales), au-dessus du quartier de la vallée Heureuse dans la commune de Sorède. Si l’extraction du minerai de fer sur la commune est attestée dès 981 puis en 1188 et en 1462 pour l’ouverture d’une nouvelle mine, on ne sait pas grand-chose de leur exploitation qui devait être rudimentaire.
Sur le sentier des mines de fer
 On peut penser qu’il s’agissait de petites mines à ciel ouvert, ou creusées sous forme de petites galerie,s et dont le minerai devait être facile à extraire. Si quelques habitants de Sorède travaillaient aux mines, la majorité des employés provenaient de pays possédant des compétences dans le domaine, principalement des Autrichiens. L’extraction devient après les années 1750 rare et difficile à cause des méthodes rudimentaires. L’exploitation finira par s’arrêter quelques années plus tard au profit de sites plus rentables dans le massif du Canigou.
Entrée d'un galerie sur le sentier des mines

La proximité des mines, du ruisseau nommé Tassio dont le courant servait de force motrice et de la forêt pour la fabrication du charbon de bois ont favorisé la construction de forges au pied de la vallée. La première forge citée date du début du 16eme siècle. Il s’agissait alors peut être d’un simple foyer. La première forge connue en tant qu’entreprise est attestée en 1622 et appartenait au seigneur de Sorède.
La forêt au dessus des mines de Sorède



Elle fut peut être reconstruite en 1749. En 1751, elle comprenait une forge et une maison pour loger le personnel. En 1783, 55 personnes travaillaient à la forge qui produisait annuellement 60 tonnes de fer, sous forme de barres de fer. Le fer était ensuite utilisé pour fabriquer divers produits : fer a cheval, clous, cerclages pour tonneaux, … qui étaient ensuite écoulés sur des marchés locaux et en Espagne.  La main d’œuvre, spécialisée, était principalement étrangère.
En 1784, une seconde forge fut construite un peu plus bas, au le lieu dit « El Martinet » pour augmenter la production avec des moyens et des techniques plus moderne.
Marteau de la forge du Martinet

Malgré cette modernisation, la forge fonctionna souvent de manière aléatoire au grès des caprices du débit d’eau disponible dans le torrent. La tramontane jouait également son rôle puisque la production s’arrêtait lorsque le vent était trop violent fin d’éviter les incendies. En 1788, la déforestation entraina une pénurie de charbon de bois ce qui perturba également la fabrication du fer.
Ruine de l'aqueduc qui prélevait l'eau de la rivière et servait à mouvoir le marteau



La forge du Martinet cessa de fonctionner  le 17 Juillet 1790 et fut désaffectée quelques années plus tard. An l’an IV de la révolution, les actifs de la forge furent confisqués et vendus aux enchères au titre de bien appartenant aux émigrés. La première forge sera rachetée à nouveau quelques années après pour l’exploitation du bois et va vivotera jusqu’à la fin du 19eme siècle. Les murs ont été utilisés pour construire une maison.
Ruine de l'aqueduc qui prélevait l'eau de la rivière et servait à mouvoir le marteau



Bien plus haut dans la vallée vers 700 m d’altitude sur le sentier de randonnée en direction du col de l’Orri, on trouve la station d’embarquement d’un transbordeur qui fut construit en 1935 par des spécialistes Russe, non pas pour les besoins de l’exploitation minière mais pour l’exploitation de la forêt. Il permettait de convoyer le bois de hêtre du haut de la vallée vers le terminal d’arrivée situé près de la forge.  Il fonctionna entre 1936 et 1954. Sa longueur était de 3.6 km. On trouve également les traces de quelques pylônes dans la vallée.
Pylône du transbordeur dans la vallée

Il fonctionna entre 1936 et 1954. Sa longueur était de 3.6 km. On trouve également les traces de quelques pylônes dans la vallée.
Station de départ du transbordeur

Pour se rendre sur le site minier, a Sorède prendre la direction de la vallée des Tortues jusqu’à la fin de la route. Se garer au parking sur le grand rond-point, juste devant les restes de la forge du Martinet. Prendre la rue principale puis repérer le panneau indiquant le sentier du pic de l’Orri. Celui-ci traverse le ruisseau par le guet puis, a gauche, grimpe dans la forêt par un sentier qui fut certainement aménagé pour le passage d’animaux chargés de minerai. A gauche, vers l’altitude de 300 m et avant une heure de marche on arrive devant l’entrée d’une mine.
Détail du transbordeur
Le sentier continue ensuite vers le col de l'Orri. Il est toujours balisé et facile a suivre sauf dans quelques cas ou il traverse le ruisseau. le cheminement peut être un peu compliqué à retrouver mais sans risque de se perdre. A l'altitude de 700 m, on arrive devant la station de départ du transbordeur de bois.
Autre détail du transbordeur
Pour revenir dans la vallée heureuse sans rebrousser chemin, il y a deux possibilités. On peut continuer vers le Font de l'Orri (925 m) ou l'on trouve une piste forestière qui redescend dans la vallée avec l'avantage d'avoir par moment quelques belles vues sur la vallée. On peut également au niveau de la gare de départ du transbordeur prendre le sentier indiquant les ruines de l'église Sainte-Madeleine de la Vesa qui remonte le "Correc de Tanyareda" jusqu'à retrouver la piste forestière citée précédemment.Compter bien deux heures de descente tranquillement.



14 commentaires:

  1. Bonjour, votre randonnée m'intéresse, auriez vous la trace GPX ?

    RépondreSupprimer
  2. Je peux vous l'envoyer. A quelle adresse ?

    RépondreSupprimer
  3. Parcours effectué ce week-end, balisage difficile a suivre a partir de 600m d altitude, arbres effondré et sentier en parti ravine.. Mieux vaut avoir une trace GPS

    RépondreSupprimer
  4. Le sentier n'est pas vraiment évident à trouver en effet. Il faut bien faire attention au cheminement.

    RépondreSupprimer
  5. Très intéressant!C'est la première fois que j'en entends parler. Pourriez-vous m'envoyer la trace GPX svp?

    RépondreSupprimer
  6. Oups, j'ai oublié l'adresse: lange-engelsiepen@wanadoo.fr

    RépondreSupprimer
  7. Merci de m'envoyer la trace GPX
    r.veautier51@gmail.com

    RépondreSupprimer
  8. Pourriez vous m'envoyer aussi votre trace GPX ? Merci.
    bri.fabre@hotmail.fr

    RépondreSupprimer
  9. Pourriez vous m'envoyer aussi votre trace GPX ? Merci.
    bri.fabre@hotmail.fr

    RépondreSupprimer
  10. quelqu'un peut-il m'envoyer la trace GPS de cette randonnée. D’avance merci

    RépondreSupprimer
  11. Pourriez vous m'envoyer votre trace GPX svp ?
    vragica@hotmail.com
    Merci d'avance

    RépondreSupprimer
  12. Bonjour j'ai trouvé la station mais je ne trouve pas les mines avez vous les coordonnées ?
    Cordialement

    RépondreSupprimer
  13. Bonjour, je réside sur sorede mais ne connais pas cette rando, pouvez vous m envoyer la trace gpx, peter.didier@neuf.fr, merci

    RépondreSupprimer
  14. Bonjour, je serai très intéressé d'avoir le gpx de cette belle rando à SOREDE.
    Merci beaucoup d'avance. Mon adresse est loob66@gmail.com.
    À bientôt

    RépondreSupprimer