Les mines de Carbauère sont situées sur le flanc est du pic
de Carbauere (1781 m), entre les cotes 1249 m et 1730 m, et à proximité du cirque
de Cagateille ; sur la commune d’Ustou.
Zone de stérile sur le chemin de l'étang de Lacarde |
Les filons de galène argentifère (Plomb et Argent) et de blende
(Zinc) firent l’objet du perçage d’une galerie de recherche au 18eme
siècle. D’autres recherches furent accordées en 1857 vers 1600 m d’altitude. Une
première concession fut accordée en 1861 à la Société des Forces Motrices
d’Ustou et d’Aulus qui fit quelques recherches et peut être exploita un peu le
filon avant de tout arrêter. La concession passa ensuite aux mains de « Mining
and Smilting Company of Nestus Limited » en 1901. Cette année la, une
dizaine de tonnes de minerai fut extrait des mines puis traitée au bocard de Sentein
pour tester l’intérêt de pousser plus loin l’exploitation du site. Ces tests
durent être concluant puisque en 1902 et 1903 de gros travaux d’aménagement furent
effectués.
Zone des stériles |
La compagnie bâtit une laverie et l’équipa d’équipements
performants. Un mono-câble de type Etcheverry de 2800 m de long et 520 m de
dénivelée fut installé. Des logements et une centrale électrique furent construits
tandis que des galeries et des puits d’extraction étaient percés pour préparer
l’extraction.
Reste d'un tuyau d'évacuation d'eau. Plus bas dans la vallée, le parking terminal |
Trace discrète d'un passé quasiment disparu |
Un accord syndical entre le BRGM et la société Panarroya en
1961 aboutit à la relance des travaux de recherche. Ces études effectuées entre
1963 et 1967 aboutirent aux mêmes conclusions. Les deux types de minerais étaient
trop liés pour que la séparation soit rentable.
Une dernière concession est attribuée en 1972, associant Elf
Aquitaine et la Société Vieille Montagne qui aboutit a quelques travaux de
recherche en 1975-1976 sans mise en exploitation pour des raisons économiques.
Plus récemment, dans les années 1994-1996, le site fut
l’objet d’une grande campagne de nettoyage et de mise en sécurité. Les galeries
des niveaux 1364 m et 1521 m furent obstruées et les galeries de recherche
détruites. Les installations du téléphérique furent démontées ainsi que divers
bâtiments installés sur le parking au terminus de la route.. La plupart des
traces furent enlevée. Seule des haldes de stériles d’exploitation sont encore
visibles aujourd’hui au niveau 1361 et 1521 m.
Reste du mono-cable à proximité du turon de la Piède |
Détail de la photo précédente |
Pour se
rendre sur le site, à partir de St-Girons, prendre la route D618 puis le D3
jusqu’à Seix et le Pont de la Taule. Prendre alors la D8 et traverser Le Trein. Prendre la D.38, passer St-Lizier, au niveau de
Stillon rentrer dans le village et suivre la route passant à Bourdax jusqu' au
bout. On arrive sur le parking du cirque de Cagateille (1000 m). Emprunter la piste de droite en direction du lac de Lacarde, traversant le ruisseau jusqu' au bout,
grimper à travers bois pour parvenir aux premiers niveaux de travaux vers 1250
m.
Etang de Lacarde |
L’accès aux autres niveaux sont difficiles dans ces fortes pentes
broussailleuses ou boisées car le sentier de randonnée s’éloigne. En fait, on
remarque surtout les déblais des deux galeries des niveaux 1364 m et 1521 m qui
ne sont pas encore recouverts par la végétation. Plus haut, si l’on continue le
sentier vers l’étang de Lacarde, vers 1740 m on peut trouver quelques traces de
l’ancien téléphérique.
Bonjour, toujours très intéressé par vos très beaux reportages bien documentés. M’intéressent spécifiquement aux téléphériques, je n'arrive pas à retrouver les 2 extrémités du câble sur la carte, surtout que vous indiquez une longueur de plus de 2 km ! Impossible de localiser le bocard aval, bien qu'il existe quelques cartes postales anciennes. Merci de vos précisions. Bien cordialement, Michel Tinet
RépondreSupprimerBonjour,
SupprimerJe répond avec beaucoup de retard. Je suppose que l'arrivée du téléphérique était située à proximité du parking randonneurs actuel. De la le minerai était descendu en vallée, peut être à Ustou car je crois qu'il y avait un bocard qui fut demonté par la suite. Cordialement
Bonjour,
RépondreSupprimerM.TINET, je ne suis pas l'auteur mais je pourrais vous répondre concernant votre question, je suis joignable par mail : jojo@ustou.com
Par ailleurs, en espérant qu'il me lira, je cherche à joindre l'auteur du blog car sa description est bien documentée, claire et précise. Nous prévoyons de mettre en place un panneau explicatif et ce texte nous intéresse, s'il veut bien prendre contact par mail pour en parler, merci d'avance.
Jordan D.
Président de l’association patrimoine en vallée d'Ustou