samedi 27 janvier 2018

Mines de Carbauère



Les mines de Carbauère sont situées sur le flanc est du pic de Carbauere (1781 m), entre les cotes 1249 m et 1730 m, et à proximité du cirque de Cagateille ; sur la commune d’Ustou.
Zone de stérile sur le chemin de l'étang de Lacarde
 Les filons de galène argentifère (Plomb et Argent) et de blende (Zinc) firent l’objet du perçage d’une galerie de recherche au 18eme siècle. D’autres recherches furent accordées en 1857 vers 1600 m d’altitude. Une première concession fut accordée en 1861 à la Société des Forces Motrices d’Ustou et d’Aulus qui fit quelques recherches et peut être exploita un peu le filon avant de tout arrêter. La concession passa ensuite aux mains de « Mining and Smilting Company of Nestus Limited » en 1901. Cette année la, une dizaine de tonnes de minerai fut extrait des mines puis traitée au bocard de Sentein pour tester l’intérêt de pousser plus loin l’exploitation du site. Ces tests durent être concluant puisque en 1902 et 1903 de gros travaux d’aménagement furent effectués.
Zone des stériles
La compagnie bâtit une laverie et l’équipa d’équipements performants. Un mono-câble de type Etcheverry de 2800 m de long et 520 m de dénivelée fut installé. Des logements et une centrale électrique furent construits tandis que des galeries et des puits d’extraction étaient percés pour préparer l’extraction.
Reste d'un tuyau d'évacuation d'eau. Plus bas dans la vallée, le parking terminal
L’exploitation du minerai se révéla pourtant être un échec total dès l’année suivante. Si le filon était important, la teneur était trop faible pour être rentable. La laverie, mal conçue se révéla également incapable de séparer correctement la blende de la galène. L’exploitation fut arrêtée en 1905 après avoir extrait seulement 10000 tonnes de minerai. La société renonça finalement à la concession en 1935.
Trace discrète d'un passé quasiment disparu
Un accord syndical entre le BRGM et la société Panarroya en 1961 aboutit à la relance des travaux de recherche. Ces études effectuées entre 1963 et 1967 aboutirent aux mêmes conclusions. Les deux types de minerais étaient trop liés pour que la séparation soit rentable.
Une dernière concession est attribuée en 1972, associant Elf Aquitaine et la Société Vieille Montagne qui aboutit a quelques travaux de recherche en 1975-1976 sans mise en exploitation pour des raisons économiques.
 Plus récemment, dans les années 1994-1996, le site fut l’objet d’une grande campagne de nettoyage et de mise en sécurité. Les galeries des niveaux 1364 m et 1521 m furent obstruées et les galeries de recherche détruites. Les installations du téléphérique furent démontées ainsi que divers bâtiments installés sur le parking au terminus de la route.. La plupart des traces furent enlevée. Seule des haldes de stériles d’exploitation sont encore visibles aujourd’hui au niveau 1361 et 1521 m.
Reste du mono-cable à proximité du turon de la Piède
Détail de la photo précédente
Pour se rendre sur le site, à partir de St-Girons, prendre la route D618 puis le D3 jusqu’à Seix et le Pont de la Taule. Prendre alors la D8 et traverser Le Trein. Prendre la D.38, passer St-Lizier, au niveau de Stillon rentrer dans le village et suivre la route passant à Bourdax jusqu' au bout. On arrive sur le parking du cirque de Cagateille (1000 m). Emprunter la piste de droite en direction du lac de Lacarde, traversant le ruisseau jusqu' au bout, grimper à travers bois pour parvenir aux premiers niveaux de travaux vers 1250 m. 
Etang de Lacarde
L’accès aux autres niveaux sont difficiles dans ces fortes pentes broussailleuses ou boisées car le sentier de randonnée s’éloigne. En fait, on remarque surtout les déblais des deux galeries des niveaux 1364 m et 1521 m qui ne sont pas encore recouverts par la végétation. Plus haut, si l’on continue le sentier vers l’étang de Lacarde, vers 1740 m on peut trouver quelques traces de l’ancien téléphérique.